attention aux stereotypes !

Avis

Coureurs des bois, soldats des Compagnies Franches de Marine, indiens Hurons et Mohawks...Nous avons tous des idées bien arrêtées sur l'image que nous nous faisons de l'Histoire de la Nouvelle France. Et c'est enrelayant au sein de nos groupes et associations celles-ci que nous participons à la diffusion des stéréotypes tant auprès des autres reconstitueurs que du public.

Il faut bien l'avouer : Mickael Mann est passé par là et il y a un syndrome post "The Last Of The Mohicans" chez les passionnés de la Nouvelle France comme il existe un syndrome post "Tombstone" chez les fondus du Vieil Ouest. Et les références pourraient être plus mauvaises ! D'autant plus que "The Last Of The Mohicans" est sans doute l'un des meilleurs exemples de collaboration réussie entre l'industrie du cinéma et les groupes d'Histoire Vivante puisque des spécialistes tels que Mark Baker ont conseillé les équipes de tournage.

Pourtant comment expliquer qu'à une manifestation de la qualité de celle de Louisbourg en 1999, aucun représentant des régiments de Karrer ou du Royal Etranger était présent et qu'aucun des responsables de groupes présents n'était en mesure de reconnaître l'uniforme de la Maréchaussée ? Comment expliquer que lors de rencontres sur le terrain, on ne croise en Europe que des Natifs Hurons, Mohawk ou Shawnee ? Comment expliquer que 50% des hommes reconstituent des courreurs de bois ? Non, il n'y avait pas que 5% d'habitants agriculteurs ou artisans et 45% de soldats sur l'ensemble du territoir de la Nouvelle France ! Ou alors il faut continuer à nous fourvoyer et considérer que les femmes n'étaient que des cantinières suivant des armées toujours en marche ! Difficile, très difficile surtout dans un groupe comme la Compagnie des Cent Associés en majorité féminine. Je me vois mal faire accepter à nos chères consoeurs que désormais elles seront relèguées à la cuisine !

Quelque soit la qualité et le sérieux de la démarche qui a présidé au travail de restitution d'un personnage en Histoire Vivante, présenter au public cet état de faits est une imposture historique, une déformation de la réalité ou une réalité tronquée.

Il y a quelques années dans le cadre d'une conversation passionnante avec deux fervents de Living History médiévale John Howe (oui, oui celui du Seigneurs des Anneaux) et Gerry Embleton (oui, oui le patron de Time Machine et initiateur de la reconstitution XVème siècle en Europe), j'avais été accusé d'avoir une "vision romantique de l'Histoire" peuplée de soldats mercenaires et furieux truands gagnant leur vie à la pointe de l'épée. Je dois admettre qu'à l'époque, je souffrais en effet de ce syndrome historico-romantique. Après mûres réflexions et quelques lustres de sagesse en plus - je me soigne mais c'est difficile !- je dois encore avouer que le XVIIIème siècle vue par la lorgnette de la reconstitution souffre de cette même déformation.

Des courreurs des boquets !
Une jolie brochette de courreurs des bois ! - 1998

Durant la période des guerres franco-indiennes, où sont donc les hordes de courreurs des bois au Canada ? Il y a belle lurette que ce ne sont plus que des trottineurs des bosquets ! Et en 1740, il faut marcher au moins deux jours avant de trouver du gros gibier. Quand aux Hurons, ils ne sont plus que portion congrue et pour la plus grande partie domicilés. Les témoignages sur la communauté de Lorette, par exemple, mettent en avant à quel point ces communautés avaient souffert des guerres successives avec la Ligue Iroquoise.La prédominances des Hurons sur la traite des fourrures est bel et bien morte à l'époque qui nous interesse. Lors de la Grande Paix de Montréal en 1701, les Hurons vivent leurs dernières heures. Ce sera ensuite les Ottawas en particulier qui prendront le relais. Serait-ce l'image des hordes hurlantes de Magua à Fort William Henry qui nous dérange ainsi les synapses ? Mais revenons à nos courreurs des bois. Il semble ridicule et peu probable de se trouver en présence sur un même terrain de 30 personnes incarnant ces dits messieurs ! Y aurait-il confusion entre miliciens et chasseurs de pelleterie ? La traite est avant tout une affaire de commerçants et les voyageurs sont plus nombreux. Dans la zone d'influence de Fort Michilimakinac, il reste encore quelques "hivernants" et "mangeurs de lard" mais ils ne tardent pas à devenir des employés des grandes compagnies.

La population de la Nouvelle France et des colonies britanniques n'était pas constituée que de militaires. La Place Royale de Québec ou les faubourgs de Boston n'étaient pas des casernements. Les hommes et les femmes qui émigraient possédaient des métiers liés à l'artisanat, au commerce ou à l'agriculture. En traversant l'Atlantique, le cordonnier ou l'épicier demeurait ce qu'il était à son départ. Et c'est justement ces spécialités qui ont souvent présidé à l'émigration vers l'ouest. Il faut là encore tordre le cou à une légende : les émigrants ne sont pas des traine-misère mais plutôt des français de moyenne extraction, ayant déjà bougé en France, vivant le long de grands axes d'échange commerciaux (fleuves, ports, villes...). Le pauvre Français partant vers le Nouveau Monde pour construire une nouvelle vie est une "vision romantique" de reconstitueur en mal de sensations fortes. S'il est vrai que les colonies britanniques se sont développés en grande partie avec une population miséreuse ou à problème, (l'Australie en est le meilleur exemple), la Nouvelle France s'est peuplée en majeure partie de volontaires - ce qui explique en passant le "déficit démographique" par rapport à la Nouvelle Angleterre. Ah ! je vois les mauvais élèves au fond de l'Internet qui vont s'exprimer à propos des "Filles du Roi" ! Non, non et re-non : les Filles du Roi n'étaient pas des préripatéticiennes !

Les effectifs militaires français ne représentaient qu'une minorité. Les levées de milice et de surnuméraires par certains corps tels que la Maréchaussée en sont une preuve. Les Compagnies Franches de la Marine sont une part non négligeable de la population militaire mais elles ne sont pas les seules représentantes des armées du Roi dans la province.


Un Soldat débraillé en compagnie de femmes (???) - 2002

L'exposition précédente sur les petits métiers est une des pistes que nous pouvons enprumter pour recréer une population équilibrée et historiquement crédible. Gardons-nous également des images d'Epinal véhiculés par des auteurs peu scrupuleux ou de charmantes personnes qui, si elles sont sympathiques et affublées d'un tricorne, n'en sont pas pour autant des spécialistes de l'époque. Et certaines sources plus ou moins vérifiées nous amènent à péréniser des erreurs. Par exemple, le travail de Beth Gilgun qui parait dans l'excellent Muzzelloader et compilé dans le livre "Tidings of the XVIIIth Century" est représentatif de la mode dans les colonies britanniques. Mais il n'est pas une source fiable pour les gens s'intéressant à la Nouvelle France. Mieux vaut plutôt se tourner vers le travail similaire entrepris par Suzanne Gousse. Le stéréotype est également présent dans la répartition géographique des zones d'habitations. Montréal, Québec, Trois Rivières, Chambly sont en tête du palmarès. Quid de l'Acadie et de la Gaspésie ? Les reconstitueurs anglo-saxons ne sont pas en reste : il faudrait faire un décompte des groupes reconstituant les habitants des rives de l'Ohio...Il est vrai que l'on peut rétorquer qu'il vaut mieux un foisonnement de stéréotypes bien reconstitués qu'une poignée d'olibrius coiffés de tricornes d'opérette prétendant être des pointures.

Et notre démarche implique d'être aussi le relais auprès du public d'une rigueur historique et d'une image la plus proche possible de la réalité telle qu'elle nous apparait au travers des recherches archéologiques, des témoignages d'époque et des documents iconographiques que nous ont laissés les hommes du XVIIIème siècle. Il est déjà suffisamment difficile d'interprèter ces différentes sources. Et quoi qu'il en soit, nous ne pouvons et ne pourrons jamais affirmer être historiquement irréprochables : nous vivons au XXIème siècle et nous sommes des transmetteurs de connaissances historiques en perpétuelle évolution. Si certains ouvrages comme les carnets de voyage de Pehr Kalm sont des sources inépuisables d'informations sur le climat, la topographie, la faune, la flore, les us et coutumes, les moeurs, d'autres sont à prendre avec beaucoup de précautions car ils sont souvent la mise en mots de témoignages de seconde main ou teintés d'a-priori socio-religieux tels que les écrits des Jésuites. Que penser d'ouvrages plus récents ? Il est dommage que dans l'excellent livre de Jacques Baudin "l'Aventure des Soldats de la Nouvelle France", certaines planches d'Eugène Lelièvre affublent les indiens Abénakis de couverture de la Baie d'Hudson commercialisées dans la seconde moitié du XIXème siècle..

Dans le milieu de la Reconstitution - toutes époques confondues - les groupes militaires sont plétore. Le port de l'uniforme a toujours attiré nombre de passionnés : des Celtes à la Guerre du Golfe, vous constaterez que nous sommes entourés de militaires et donc de facto, le civil lamba est une denrée rare. D'accord, les groupes comptent beaucoup d'hommes et il est difficle dans de telles conditions de présenter un tableau réaliste de la vie quotidienne, surtout lorsque l'intérêt des pratiquants se limite à l'aspect guerrier de la période. Ainsi me le signalait à Louisbourg un gentil garçon nord-américain : "attention, nous, nous sommes intéressés par les années 1755-1760, hein ! La période de guerre, tu comprends ?" Au vu du nombre d'accessoires belliqueux qu'il portait (corne à poudre, couteux, sabre, bayonette, fusil), je ne m'en serai sans doute pas aperçu sans sa précieuse aide ! Compliqué dans cette tenue de présenter la vie de tous les jours.

D'accord, c'est plus compliqué de ne pas sombrer dans la facilité du stéréotype. Et personne n'est à l'abri d'un faux pas, même les Cent Associes passent leur temps à se surveiller et à se poser des questions sur cet épineux problème.


Indien féroce et très, très méchant - 2003

 

Voici quelques pistes à suivre...

Les artisans et commerçants

Bien sur, il est difficile d'exercer un métier dont on ne connait rien et sans doute pour lequel nous pouvons avoir aucune facilité. Inutile de prétendre être forgeron sans savoir forger ! Mais la foule des "gagne-petit" offre des possibilités insoupçonnées : rémouleur, colporteur, marchand de lanternes, marchand d'oublies... - voir l'exposition précédente

Les commerçants établis proposent d'autres voies mais impliquent aussi plus d'investissements et de place pour le transport des marchandises : tavernier, marchand d'étoffes, vendeur de céramiques, épicier, barbier, ...

Ces quelques métiers peuvent de plus participer grandement à la crédibilité de votre camp et de la vie reconstituée. Sans compter qu'ils peuvent vous apporter quelques subsides pour alimenter votre passion.

Les citadins

Bourgeois, clerc, fonctionnaire, veilleur de nuit, Soeur de la Congrégation, Jésuite...

Les habitants de la Province

Pêcheurs, paysans, bouviers, bateliers,...

Le monde de la traite et du commerce

Responsable de comptoir de compagnie, marin, fabricant de canots, voyageur...

Les Natifs

Micmacs, Atikameks, Montagnais, Kikapous, Winnebagos, Miamis, Illinois... La liste est longue et les recherches passionnantes. Et les renseignements sont tout aussi nombreux que pour les Hurons, les Iroquois et autres Shawnees. Et pourquoi pas Mohicans, autres alliés des Français contrairement à ce que prétend Fenimore Cooper ? Surtout que Chingachook n'est pas le dernier, loin s'en faut !


Indien très très féroce attaquant un gentil colon - 2003

La recette du jour :

Une bonne façon d'éviter le stéréotype est d'aborder la pratique de l'Histoire Vivante autrement. Gérez vos priorités et si vous etes un groupe de prestation en public comme on en voit trop, cette recette ne vous concerne pas. D'ailleurs vous êtes arrivés sur ce site par erreur .

La Compagnie des Cent Associés préfère un Motivé qui progresse pas à pas, travaillant doucement mais surement sur son matériel de vie quotidienne, et qui possède des tenues adaptées y compris pour l'hiver qu'un brave gars bardé d'armes, possèdant un gros flingue, très cher. Comme dit le proverbe " si tu as les moyens de te payer un fusil à 155O Euros, tu as les moyens d'avoir un équipement irréprochable".


Oups !
Commençons par un joli tricorne en paille. Compte tenu de la lattitude et de la saison, on s'interroge.
Une charmante dame sans coiffe avec les cheveux courts, portant un très joli corps-à-baleines sur un chemisier XIXème.
A côté, l'égérie du Capitaine Crochet. Tous les stéréotypes du genre y sont : le corps-à-baleines en velour rouge, le foulard sur la tête,
le pied arogant sur le coffre, la veste empruntée à son compagnon,
et en prime le superbe pistolet reglementaire Charleville 1777, coincé dans la grosse ceinture.
Quand stérétotype et pas-beau-du-tout se rencontrent...

Nous vous proposons en vrac une liste de stéréotypes courrament rencontrés lors de reconstitution.

Le courreur des bois sale et hirsute
Ni l'une ni l'autre. La vie dans les bois même dans des conditions extrèmes, n'empêche pas la propreté. Il y a une différence entre un individu propre mais sentant le feu de bois et la graisse animale et un individu sentant la crasse et la sueur. Aucun témoignage ne stipule cette particularité sur les courreurs des bois. Bien au contraire, les voyageurs du Pays d'En Haut, par exemple, mettaient un point d'honneur à posséder des campements propres et ordonnés.
L'habitant se promène toujours avec son fusil ou sa hache.
Très pratique pour faire les moissons ou aller à la pêche ! Ne confondons pas le travail des gardes armés à Ville-Marie au XVIIème siècle et la vie d'un habitant de la province cultivant sa censive. Certes, la période de la guerre de 7 ans a créé un sentiment d'insécurité mais particulièrement sur la frontière. Si posséder une arme était une nécessité pour la chasse et la survie, l'image de l'habitant de la Nouvelle France le fusil a l'épaule est un délire de reconstitueur.
l'Indien de l'est est un Sauvage au crane rasé, peint des pieds à la tête et à l'air féroce
Voilà un joli stéréotype colporté par un siècle de production cinématographique ! L'indien de l'Est n'est pas plus féroce que le paysan du Larzac ou le Touareg du Sahara. Ses attitudes répondent à une culture différente. Les coupes de cheveux portées connaissaient toutes les variations. Là encore, une recherche archéologique et sociologique documentée est indispensable.
Le soldat des Compagnies Franche de Marine est un ivrogne, négligé et irrespectueux de la hiérarchie
Faux, archi faux ! Les membres de cette unité sont des soldats d'élite dont les critères de recrutement sont particulièrement drastiques. Il n'y avait pas plus d'ivrognes et contrevenants que dans les autres corps militaires.
Petite reflexion suite à une vue titanesque à Louisbourg en 1999 : un petit détachement du Régiment de la Reine composé de vétérans bedonnants alors que ce régiment était composé de soldats d'élite. Ils représentaient la Maison Royale. Impossible à réaliser lorsque l'on pèse 140 kg !
Le marin a une dédaigne de pirate
C'est bien connu : le marin est borgne et a une jambe de bois ! Manque plus que le crochet et la Fée Clochette.
Une femme est soit vêtue d'une robe à la polonaise, soit en pauvresse, voire en haillons
Si les témoignages d'époque remarquent la coquetterie des habitantes de la Nouvelle France, il ne faut pas en déduire que Québec et Montréal resemblaient aux salons parisiens. Quand aux femmes du peuple, le costume est simple et sobre mais pas en lambeaux. Les terrains sont trop souvent encombrés de créatures féminines dépoitraillées, serrées dans des corsets surbaleinés. Il ya toujours eu une différence entre catin et paysanne ou commerçante. La notion de "femme libre" au XVIIIème siècle n'implique pas une tenue de Bimbo ou de Lolita.
L'utilisation à outrance des toiles peintes en provenance des Indes Orientales et des boutis provençaux

Calmons-nous, calmons-nous ! il y en a qui n'ont pas lu l'exposition sur les Indiennes (toiles peintes). Ces tissus restaient chers, prohibés durant une bonne partie du XVIIIème siècle. A utiliser avec parsimonie et très bon escient.

Quant aux boutis provençaux à motifs floraux, ils sont un particularisme régional onéreux et une technique spécifique. Il ne faut pas le confondre avec un tissu piqué de losanges ou de carrés qui permettent de maintenir ensemble tissu de face, moleton et doublure.

Pour "faire XVIIIe", il faut un tricorne

Faux, archi faux ! Les habitants du Nouveau Monde comme ceux de l'Ancien, ne portaient pas plus de tricorne que de bonnets tricotés aux couleurs de leur ville. Tous les couvre-chefs ont quasiment été utilisés à cette époque. Référez-vous à l'iconographie du XVIIIème siècle. Et ne confondons pas dans celle-ci la vêture des classes populaires, bourgeoises ou nobles.

Petite précision à l'attention de nos amis nord-américains : depuis quelques temps, la mode est au tricorne en paille. Utilisez-les avec bon sens : ces tricornes en paille sont loin d'être couramment portés. Un chapeau de paille à larges bords est bien plus cohérent pour aller aux champs ou au jardin. Là encore, consultez l'iconographie d'époque et dites-nous si vous en avez vu beaucoup. Le Canada et la Louisiane ne sont ni les Antilles, ni les Comptoirs de la Côte Africaine.

Les toiles des tentes sont blanches
Ah bon ? l'iconographie et les règlements militaires signalent une forte proportion de tentes blanches ou rayées bleu ou rouge. De là à déduire que les autres couleurs sont à prohiber chez les civils relève de la bêtise. Le fait que nous reconstituons la vie quotidienne en vivant sous des tentes est déjà une entorse à la réalité historique. Il est vrai que nous ne pouvons construire à chaque camp une maison. Là encore référez-vous à l'iconographie. Les échopes des artisans par exemple n'étaient pas toutes d'un blanc immaculé.
Au XVIIIème sur la table, les émigrants ont de la céramique décorée de motifs compliqués
Alors là, vaste programme ! Il ne faut pas confondre céramique et porcelaine. Les recherches archéologiques concernant la provenance des céramiques en Nouvelle France est plus que parcellaire. Nous vous invitons à patienter car ce sujet fera l'objet d'une prochaine exposition temporaire réalisée en collaboration avec Michel Petit, Conservateur hors cadre du Patrimoine et spécialiste de ce propos.
Les Français sont gentils, les Anglais sont cruels et inversement selon le camp choisi
Ben tiens, c'est trop facile ! Que pouvait donc bien penser un habitant britannique ou hollandais d'une petite communauté après le passage d'un parti de guerre composé d'Acadiens et d'Indiens alliés ? Que pouvait bien penser les habitants de la Gaspésie après le passage des troupes de Wolf et les attaques des Agniés sur leurs villages ? Les rapports entre communautés ont plus été ponctués de relations commerciales que par des coups dans la gueule !
Durant la guerre de 7 ans, les Hurons sont alliés des Français, les Iroquois alliés des Anglais
Rien n'est moins sur. Le jeu des alliances a été fluctuant durant toute la période qui nous interesse. Les Iroquois domiciliés de Montréal sont bien signataires de la Grande Paix du côté français alors que l'on compte un nombre toujours croissant de Hurons prêts à retourner leur pagne. Là encore, ne nous arrêtons pas à des idées reçues.

Cette liste n'est bien-sur pas exhaustive et il faudrait de nombreuses pages pour épuiser le sujet. Un peu d'attention, de bon sens et surtout un véritable travail de recherches en amont doivent nous permettre d'être le plus historiquement crédible possible "dans la limite des connaissances historiques actuelles". Cessons de prendre pour argent comptant les affirmations colportées par de prétendus spécialistes. Nous y compris.

 

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