courrir la drouine
par jean michel

L'automne arrivant, Jean-Michel se propose de nous instruire sur la meilleure façon de manger cet hiver !

Code de Chasse :

  1. Dérangez le moins possible les environs de votre piège. Tâchez que tout paraisse aussi naturel que possible. Laissez le minimum de traces de votre passage. N'empruntez jamais la coulée pour accéder à votre piège. Et si un vent est prédominant, accède-y contre ce vent. Taillez les végétaux nécessaires à votre piège suffisamment loin de celui-ci.
  2. Ne sous-estimez jamais la force du gibier et donc la résistance de votre piège. Pensez bien à la hauteur du collet afin que la tête du gibier passe dans la boucle sans problème. Choisissez avec soin sur la coulée, l'endroit où l'animal sera obligé de passer. Une observation méthodique du terrain permet de déterminer quelle sera la meilleure coulée pour piéger. Le lever et le coucher du soleil sont les moments les plus propices pour effectuer ces observations.
  3. Ne construisez jamais les pièges avec du bois frais abattu mais avec du bois sec que vous trouvez en forêt.
  4. Ne tardez pas à visiter les pièges car le gibier pourrait être manger par un autre prédateur.
  5. En faisant votre tournée, accrochez vos captures à un arbre assez élevé pendant que vous poursuivez la visite des autres trappes. Les gibiers capturés ne seront pas détériorés par d'autres animaux et vous évitez des fatigues.
  6. Faites disparaître l'odeur humaine autour des pièges. Pour ce, évitez de cracher ou d'uriner près de la zone de piégeage et n'amenez pas de chien faire la visite de vos trappes. Quand c'est possible, lavez-vous les mains avant de toucher les pièges et jetez de l'eau sur les trappes et aux alentours. L'eau enlève toute odeur. Par contre "odorisez-vous" avec du résineux ou des plantes aromatiques.
  7. En rôdant autour des pièges, évitez d'aller trop près. Constatez qu'ils n'ont pas été dérangés et ne laissez pas de trace de votre passage.
  8. Les animaux à fourrure sont généralement plus nombreux et plus faciles à capturer loin des passages humains et des habitations.
  9. Le meilleur endroit pour capturer un animal st celui qu'il fréquent pour sa subsistance.
  10. Très peu d'animaux à fourrure sortent le jour
  11. Le gibier est plus facile à capturer pendant les premières neiges qui le rendent fou et moins méfiant. Un espace de terre dégagée est un terrible appât pour les animaux qui trouvent enfin l'occasion de se nourrir
  12. On peut approcher toutes les bêtes à contre-vent.
  13. Le boisson ne vaut rien du tout dans les bois
  14. Ne voyagez jamais dans les bois sans thé, café ou pain de cacao.
  15. Il faut toujours, comme le loup et le renard, marcher sur les hauteurs pour voir le plus loin possible.

Les pièges

Voici quelques exemples de pièges. D'abord pour les animaux de grande taille, puis pour les petits animaux à fourrure ou les oiseaux.

La Brimbale et l'Argiboire sont aussi utilisées, dans une version de moindre taille pour le petit gibier.

La préparation des peaux

L'écorchage ou dépouille

Il y a deux grandes méthodes pour écorcher les animaux à fourrure, l'une appelée ecorchage ouvert, et l'autre ecorchage en fourreau.

Pour l'écorchage ouvert, la peau est dépouilleé ouverte. C'est-à-dire qu'il faut couper les pattes au premier joint et fendre la peau de la face interne de celles-ci jusqu'à l'incision faite le long de la ligne médiane de ventre à partir de la machoire inférieure jusqu'à l'anus. La queue est aussi incisée afin d'y enlever les verterbres.

Pour l'écorchage en fourreau, l'incision se fait sur la face interne des membres arrières à partir du bout de ceux-ci jusqu'à l'anus. On enlève la peau jusqu'au bout de la patte. Lorsqu'il s'agit du vison, du renard, de la loutre et du loup, on conserve les griffres.

Puis on dépouille la queue. Après avoir dégagé les verterbres de la queue, les saisir avec le pouce et l'index, et les séparer de la peau. Si le nerf ne s'enlève pas facilement, on l'insère dans une baguette fendue qui facilite la séparation d'avec la peau.

Ensuite retourner la peau sur elle-meme et l'enlever du corps comme une chaussette. Si elle ne se décolle pas aisément, on utilise un couteau tout en prenant soin de ne pas couper le cuir et de laisser le moins possible de graisse et de chair y adherer.

L'écharnage

Après l'écorchage, il reste une certaine quantité de chair et de graisse qu'il faut oter en grattant. Pour ce, on étend la peau sur une planche à écharner. La chair et la graisse s'enlèvent au moyen d'un grattoir en fer ou en bois au tranchant emoussé. Il faut gratter de la queue à la tete et non dans le sens inverse. Un raclage trop prononcé nuit à la peau. On doit prendre soin de n'enlever que la chair et la graisse, les taches d sangg s'enlèvent facilement en rinçant à l'eau clair. Ne pas utiliser d'eau chaude.

L'étendage et le séchage

Nettoyées, les peaux sont etendues sur une structure rectangulaires ou sur un cercle fait de bois souple, le cote chair en dehors. Pour bien etendre les peaux, il faut les coudre avec une corde solide sur la structure et les étirer également dans toutes les directions. Les peaux restent ainsi pendant deux ou trois jours, jusqu'elles soient suffisament sèches pour ne pas faire de plis en les otant du support. Ne pas faire sécher les peaux près d'un feu, ni au soleil dans dans uen pièce surchauffée. Les placer a l'air frais et à l'ombre. Le stockage jusqu'à la vente se fait dans un endroit frais.

Le gros gibier

Les grands animaux sont toujours placés sur le ventre pour pratiquer une incision le long de la colonne vertébrale de la base du crane à l'anus puis de l'épaule à la base de la patte et de la cuisse à la base de la patte arrière. La peau st alors rabattue de chaque côté de l'animal. Elle sert de "couverture" pour garder la carcasse au propre le temps de debiter la viande. Une fois toute la viande découpée, la langue débitée et la cervelle extraite poru le tannage du cuir, la peau du gros animal est écharnée comme décrit précédemment, étendue et séchée de meme.

Le fumage des viandes et poissons

Pour la fumigation, la viande est coupée en quartier moyen et le poisson est eteté et eviscéré. ensuite, on saupoudre de sel et on soumet à la fumée de bois. Il ne faut pas que le feu flambe et que "la boucane (fumée) soit chaude parce que ça fait tourner la viande". Le feu est donc allumé avec du bois sec et recouvert soit "d'aubelle (aubier), de bouleau ou de feuilles d'érable", soit " de mousse ou de sciure de bois vert et parfois de bois pourri".

Les boucanières

On appelle "boucanière" toute cabanne ou tout echaffaudage servant à suspendre la viande et la poisson pendant sa fumigation. La plus simple boucaniere se compose "de deux fourches de 5 pieds de hauteur, plantées en terre et retenant un travers de 6 ou 7 pieds de longueur auquel sont attachés la viande et le poisson". Le feu est fait entre les deux fourches sur toute la largeur. Cette boucaniere peut avoir un "toit de fleche", fait d'écorce d'épinette, de sapin ou de bouleau.


En complément

Institut de la Fourrure au Canada : http://www.fur.ca/index-f/aboriginal/index.asp?action=aboriginal&page=atb

Civilisaton. ca - le piègeage dans les cultures autochotones : http://www.civilization.ca/aborig/fp/fpz4e01f.html et aussi http://www.civilization.ca/hist/canp1/ca12bfra.html

Collections - le piègeage amérindien : http://collections.ic.gc.ca/albersak/vie/amerindiens/nord_chasse.html

La route de l'ouest - le commerce de la fourrure : http://history.cbc.ca/histoire/?MIval=EpContent.html&episode_id=6&series_id=1&lang=F&chapter_

 

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