courrir la drouine
par jean michel
L'automne arrivant, Jean-Michel se propose de nous instruire sur la meilleure façon de manger cet hiver !
Code de Chasse :
Les pièges
Voici quelques exemples de pièges. D'abord pour les animaux de grande taille, puis pour les petits animaux à fourrure ou les oiseaux.
La Brimbale et l'Argiboire sont aussi utilisées, dans une version de moindre taille pour le petit gibier.
La préparation des peaux
L'écorchage ou dépouille
Il y a deux grandes méthodes pour écorcher les animaux à fourrure, l'une appelée ecorchage ouvert, et l'autre ecorchage en fourreau.
Pour l'écorchage ouvert, la peau est dépouilleé ouverte. C'est-à-dire qu'il faut couper les pattes au premier joint et fendre la peau de la face interne de celles-ci jusqu'à l'incision faite le long de la ligne médiane de ventre à partir de la machoire inférieure jusqu'à l'anus. La queue est aussi incisée afin d'y enlever les verterbres.
Pour l'écorchage en fourreau, l'incision se fait sur la face interne des membres arrières à partir du bout de ceux-ci jusqu'à l'anus. On enlève la peau jusqu'au bout de la patte. Lorsqu'il s'agit du vison, du renard, de la loutre et du loup, on conserve les griffres.
Puis on dépouille la queue. Après avoir dégagé les verterbres de la queue, les saisir avec le pouce et l'index, et les séparer de la peau. Si le nerf ne s'enlève pas facilement, on l'insère dans une baguette fendue qui facilite la séparation d'avec la peau.
Ensuite retourner la peau sur elle-meme et l'enlever du corps comme une chaussette. Si elle ne se décolle pas aisément, on utilise un couteau tout en prenant soin de ne pas couper le cuir et de laisser le moins possible de graisse et de chair y adherer.
L'écharnage
Après l'écorchage, il reste une certaine quantité de chair et de graisse qu'il faut oter en grattant. Pour ce, on étend la peau sur une planche à écharner. La chair et la graisse s'enlèvent au moyen d'un grattoir en fer ou en bois au tranchant emoussé. Il faut gratter de la queue à la tete et non dans le sens inverse. Un raclage trop prononcé nuit à la peau. On doit prendre soin de n'enlever que la chair et la graisse, les taches d sangg s'enlèvent facilement en rinçant à l'eau clair. Ne pas utiliser d'eau chaude.
L'étendage et le séchage
Nettoyées, les peaux sont etendues sur une structure rectangulaires ou sur un cercle fait de bois souple, le cote chair en dehors. Pour bien etendre les peaux, il faut les coudre avec une corde solide sur la structure et les étirer également dans toutes les directions. Les peaux restent ainsi pendant deux ou trois jours, jusqu'elles soient suffisament sèches pour ne pas faire de plis en les otant du support. Ne pas faire sécher les peaux près d'un feu, ni au soleil dans dans uen pièce surchauffée. Les placer a l'air frais et à l'ombre. Le stockage jusqu'à la vente se fait dans un endroit frais.
Le gros gibier
Les grands animaux sont toujours placés sur le ventre pour pratiquer une incision le long de la colonne vertébrale de la base du crane à l'anus puis de l'épaule à la base de la patte et de la cuisse à la base de la patte arrière. La peau st alors rabattue de chaque côté de l'animal. Elle sert de "couverture" pour garder la carcasse au propre le temps de debiter la viande. Une fois toute la viande découpée, la langue débitée et la cervelle extraite poru le tannage du cuir, la peau du gros animal est écharnée comme décrit précédemment, étendue et séchée de meme.
Le fumage des viandes et poissons
Pour la fumigation, la viande est coupée en quartier moyen et le poisson est eteté et eviscéré. ensuite, on saupoudre de sel et on soumet à la fumée de bois. Il ne faut pas que le feu flambe et que "la boucane (fumée) soit chaude parce que ça fait tourner la viande". Le feu est donc allumé avec du bois sec et recouvert soit "d'aubelle (aubier), de bouleau ou de feuilles d'érable", soit " de mousse ou de sciure de bois vert et parfois de bois pourri".
Les boucanières
On appelle "boucanière" toute cabanne ou tout echaffaudage servant à suspendre la viande et la poisson pendant sa fumigation. La plus simple boucaniere se compose "de deux fourches de 5 pieds de hauteur, plantées en terre et retenant un travers de 6 ou 7 pieds de longueur auquel sont attachés la viande et le poisson". Le feu est fait entre les deux fourches sur toute la largeur. Cette boucaniere peut avoir un "toit de fleche", fait d'écorce d'épinette, de sapin ou de bouleau.
En complément
Institut de la Fourrure au Canada : http://www.fur.ca/index-f/aboriginal/index.asp?action=aboriginal&page=atb
Civilisaton. ca - le piègeage dans les cultures autochotones : http://www.civilization.ca/aborig/fp/fpz4e01f.html et aussi http://www.civilization.ca/hist/canp1/ca12bfra.html
Collections - le piègeage amérindien : http://collections.ic.gc.ca/albersak/vie/amerindiens/nord_chasse.html
La route de l'ouest - le commerce de la fourrure : http://history.cbc.ca/histoire/?MIval=EpContent.html&episode_id=6&series_id=1&lang=F&chapter_